A cet endroit du boulevard de Strasbourg (10ème arrondissement) se trouvait un chapelier au début du 20ème siècle. Il était à l’époque fort mal vu de sortir tête nue, le chapeau était donc un accessoire indispensable pour indiquer son rang social. La partie gauche de la boutique était réservée aux coiffes pour femmes. Avec le chapeau très plat et généralement agrémenté de fleurs, le canotier avec son court cylindre central (en haut à gauche de la vitrine), le toquet aux bords relevés, la capote sans rebords. La partie droite était celles des hommes : on y trouvait les célèbres Borsalino en feutre mou (en bas de la vitrine, également appelé Fedora) et le haut de forme pour les grandes occasions et la bourgeoisie. S’y vendaient sans doute aussi des gibus (encore appelés chapeaux claque), ancêtres des haut de forme capables de s’aplatir et se relever à l’aide de ressorts, inventés par un certain Gibus, également à l’origine des classeurs à anneaux !
